lundi 17 août 2015


Ciel chauve soudain
sans une mèche de nuages.

Au dessus de la cime ensoleillée des arbres
le bleu, inattendu, montre la réalité !

les écailles tombent.
La colline traverse la fenêtre
et se pose sur le regard
avec quelques oiseaux impétueux.

le miel d'un sitar aide à déposer
la dernière arme.

La traversée du mal
accroît les retrouvailles

Était-ce payer rubis sur l'ongle
que d'en arriver là ?

le cri est devenu un phare
C'est le seul remède, même s'il est sauvage.

Crier à vivre
dans un puits de larmes
Ce bleu inattendu devient un linceul
où la blessure s'éteint.

Funérailles. Il ne reste rien.
Le drap s'ouvre.
Un cri léonin s'en échappe.
On ne voit ni os, ni poussière.
Le ciel retrouve sa place
orné d'un diadème.

Sur les banderoles des nuages
on lit seulement le réconfort d'une caresse.

les alizés sont les seuls anges
au pied d'un cercueil fracassé.
Nul besoin de harangue.

la discrétion du colibri et le frémissement de ses ailes
ont seuls droit de cité

le cortège s'égare sur un chemin sinueux,
se perd dans la brume
et les pleurs de la rivière

Personne ne remarque le cri,
le seul timon qui vaille.
Il passe au dessus du cimetière
innocent comme une colombe.

C'est un phénix qui emporte
sur ses ailes l'homme brisé.

A l'instant où le glas sonne,
des enfants rient encore.


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