lundi 11 janvier 2016


Un nouveau blog : Yatra

dont voici l'adresse :



N'hésitez pas à vous inscrire par e-mail !

un nouveau départ
de nouvelles recherches,
la danse des mots
et la beauté du monde !













vendredi 8 janvier 2016




















N'appuyez pas sur le bouton !



 "Une seule chose est nécessaire: la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même, et ne rencontrer, des heures durant, personne - c'est à cela qu'il faut parvenir. Etre seul comme l'enfant est seul quand les grandes personnes vont et viennent, mêlées à des choses qui semblent grandes à l'enfant et importantes du seul fait que les grandes personnes s'en affairent et que l'enfant ne comprend rien à ce qu'elle font. S'il n'est pas de communion entre les hommes et vous, essayez d'être prêt des choses: elles ne vous abandonneront pas. (...) Il y a encore des nuits, il y a encore des vents qui agitent les arbres et courent sur les pays. Dans le monde des choses et celui des bêtes, tout est plein d’événements auxquels vous pouvez prendre part. Les enfants sont toujours comme l'enfant que vous fûtes: tristes et heureux; et si vous pensez à votre enfance, vous revivez parmi eux, parmi les enfants secrets. Les grandes personnes ne sont rien, leur dignité ne répond à rien."

                         Rilke




jeudi 7 janvier 2016




J’étais morte pour la Beauté – mais à peine
M’avait-on couchée dans la Tombe
Qu’un Autre – mort pour la Vérité
Etait déposé dans la Chambre d’à côté –

Tout bas il m’a demandé « Pourquoi es-tu morte ? »
« Pour la Beauté », ai-je répliqué
« Et moi – pour la Vérité – C’est Pareil –
Nous sommes frère et sœur », a-t-Il ajouté –

Alors, comme Parents qui se retrouvent la Nuit –
Nous avons bavardé d’une Chambre à l’autre –
Puis la Mousse a gagné nos lèvres –
Et recouvert – nos noms –

Emily Dickinson






























Peaux luisantes
des trottoirs,
gardez-vous
les histoires
des passants
sous la pluie ?





Les nuages roses
dans le ciel
descendent
soudain
pour éclairer
le bitume noir



Les arbres
avec peine
peuvent voir
qu'il sont nus.


Même les trottoirs
ont des cicatrices
que la pluie
ne peut effacer.

mercredi 6 janvier 2016


Le paysage bouge.
La vie, la lumière courent.
les feuilles tressautent.
La forêt se balance.
L'herbe est toute frémissante,
essoufflée de rosée.

A travers cette trame,
qu'est-ce qui se trame ?
Est-ce un drame
d'être là dans l'obscur
d'un grenier
aux vieilles planches de bois.

Bouts de ferraille,
branches mortes,
tout est à l'arrêt.

Vivre,
Rien que passer la main,
à s'arracher la peau,
baigner ses doigts
dans un fleuve vert,
et puis casser la barrière,
je rêve.

Vivre de vivre,
y passer toute entier,
noyé qui reprend souffle.
les planches se désagrègent.
les arbres se penchent,
les herbes tissent l'oreiller,
la frontière est tombée,

je rêve ?