lundi 11 novembre 2013

Un typhon emporte tout, brise tout, histoires éparpillées, réduites en miettes, pulvérisées, et les mots sont de la paille emportée par le vent. Voyeur d'une détresse sans limites, tu essayes de soulager ta conscience en pensant donner un peu d'argent. Impuissance. Que faire d'autre ? Là-bas, à des milliers de kilomètres, tout s'est effondré. Pendant ce temps, certains, qui ne manquent de rien, pensent encore nation, frontières, rejet de l'étranger, et cette haine, dans un tel désastre, te parait encore plus insensée ! Il n'y a qu'une seule terre couverte d'étranges étrangers, d'étranges humains qui naviguent sur la même planète, à travers l'espace intersidéral ! Il n'y a qu'un seul homme qui attend d'être reconnu par chaque visage qu'il croise ! Mort donc à toutes les guerres, mort à tous les barbelés qu'ont érigés les idées de séparation et de mépris ! Toutes les armes sont nées de la peur de se perdre au cœur d'un cœur qui ne peut vivre qu'ouvert ! Humain, reste humain ! Reste nu et faible, reste sans pouvoir, main qui rejoint une autre main et ne connaîtra plus jamais la forme du poing ! Il y a trop de larmes maintenant ! Tu ne peux plus rien demander pour toi ! Partout des appels, des cris ! Abandonne ceux qui veulent encore vivre dans leur carapace préhistorique, dans leur forteresse qui se craquelle, dans leur richesse qui les étouffera comme de la vomissure ! Tu peux voir, tu peux vivre, sans rien qui t'appartienne ! Même ceux que tu appelles les "tiens" ne sont pas tiens, ne le seront jamais ! Tu peux vivre sans barrières et sans peur, sans drapeau et sans mots d'ordre. Tu ne sais plus rien, tu veux voir naître à nouveau des sourires, des maisons sans serrure ! Tu resteras fou jusqu'au bout ! Tu veux t'approcher de la flamme, t'enflammer à ton tour, sans passé, sans futur, partager cette lumière qui grandit !


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