dimanche 31 mai 2015

Tout près de toi,
ces feuilles de marronnier
que traversent le soleil
ne manquent de rien.
Un oiseau chante plus haut.
Rien ne le retient.
Il va disparaître.

Et ce matin les martinets
dansent devant ta fenêtre.
Tu ne peux rien faire.
Ils volent par deux
frôlent les murs
et les feuillages.
Deux palombes
dans le cerisier
font un festin.

Te voilà en retrait.
Telles sont tes pensées,
telle est ta vie !
Ce n'est pas toi qui le dit,
mais un vieux sage.
T n'as rien à craindre.
La paix vient,
elle frôle ta fenêtre
d'un coup d'aile.
Les nuages sont au rythme
d'un dimanche matin.

C'est cette paix qui te soutient.
C'est à elle que tu reviens.
Perds-toi un peu
dans le soleil
ou bien dans l'océan.
Tout est mystère,
n'est-ce pas ?
Les sources passent par toi.
Oublie cette tâche
sur le drap,
contemple sa blancheur.

Dans ton jardin,
les roses "Pierre Ronsard"
ne se plaignent pas
des blessures infligées
par la dernière averse.
Tu es le passeur
sur le fleuve.
Si ton bac chavire,
l'eau ruissellera.
Cela coulera et
tu n'y pourras rien.

C'est la mer qui prend l'homme.
C'est l'eau du fleuve aussi.
Tu ne dirigeras rien.
La vie a plus d'un tour
dans son sac
pour que tu rendes les armes.
Cette terre brune
que tu prendras
dans tes mains
tout à l'heure,
quel réconfort !

Elle t'accueille, elle aussi.
Comme ton corps,
ses grains viennent
des étoiles
et de plus loin encore.
Elle te parlera peut-être :
Mon ami, mon ami,
n'enferme jamais
la paix à double-tour.
Elle a besoin d'air
et d'embruns,
de mains et de vrais sourires.
Si la paix vient,
laisse-la vite repartir !



1 commentaire: