mercredi 30 décembre 2015

Vache solitaire,
nul ne voit ton regard,
toi qui sait regarder
l'intrus dans ta prairie.

S'il y a quelqu'un de trop,
c'est bien le promeneur.

Entre tes deux gardiens,
des frênes encore jeunes,
tu clôtures l'entrée
de ton paysage.

Cette tache blanche
le long de ton museau
est ton innocence.

Celui qui passe par là
s'agite beaucoup trop.

Toi, tu ne cherches pas
le mystère d'être.

Tu es le mystère,
ruminant calmement
le brouillard de l'hiver.



1 commentaire:

  1. Superbe ! Merci François pour cette révélation tout à fait profonde de la nature secrète de la vache : tu rejoins là l'intuition mystique des voyants hindous devant cette icône de la Mère de l'Univers, pur mystère d'être ! J'en profite pour te souhaiter une excellente année 2016, bien sûr riche en poésie...

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