samedi 3 janvier 2015

Une voix singulière est là malgré ce jour
ensommeillé de nuit,
une présence
comme un doigt
qui effleure une pierre...

Des grains de lumière
se déposent partout
sur le réel.

Le chien blanc à la maison du coin
vient chercher sa caresse
et ronronne comme un chat.
Aucune ruse dans son regard !

Est-ce du courage d'aller plus loin,
d'accepter l'avenir
comme une brise,
une surprise,
un éternuement,

de suivre à la trace
le printemps
en plein hiver ?

La ville revêt son manteau cafardeux
de murs luisants d'ombres,
d'arbres trempées de ténèbres.
Des histoires sont partout,
pendent aux fenêtres,
se rassemblent sous les lampes
à l'abri du déluge.

Et pourtant, au pied d'un sapin
bien trop seul en bord de rue,
il y a un brin d'herbe, tout droit,
vert et vibrant au moindre souffle !

Voir cela, et se taire,
ouvrir grand les yeux devant ce petit brin d'herbe de rien du tout,
rare, unique parmi les épines,
un brin qui n'a pas de prix,
que rien n'ensevelira,

voir à s'en faire mal aux yeux
pour être à son tour
simple comme lui, même assis sur une chaise,
devant une fenêtre qui s'obscurcit,

et se sentir ployer au moindre souffle,
être vibrant de vie,
c'est tout !



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