dimanche 23 novembre 2014

La lumière frôle encore un peu le peuplier décharné.
La trace d'un avion qui souligne la frontière des nuages s'efface déjà !
Disparition !
En marche vers où, tu ne sais pas.
Cette lassitude qui est là,
tu l'abordes avec éloignement,
preque avec douceur.
Commencerais-tu à comprendre ?
Dans les reflets du ruisseau, les arbres dénudés oscillent.
Tu te mets en sommeil,
comme ce canard col-vert
détaché de tout,
qui peu à peu se confond
avec l'eau noire
parsemée de feuilles d'or.
Folie ? Il n'y a pas de folie.
Tout au fond du ciel,
tout au fond de l'eau,
ta délivrance veille.
Elle sait tout.
Elle connaît ce sommeil mystérieux
qui s'empare de toi
pour des milliers d'années.
Tu n'as plus rien à craindre
lové dans cette feuille morte
emportée par le courant !
Ton retour a déjà commencé.
Tes os peuvent rester
dans leur tombeau !
Fourbu de journées formulaires,
tu as tenu et tu tiendras encore
car tu n'as pas quitté le Grand Rêve !
Magie de la bulle qui éclate
sous le doigt d'un enfant.
Ce qui éclatera bientôt
laissera place à l'oubli
de ce qui ne peut être traversé de lumière !
S'endormir, s'éveiller avec son rêve
qui enfin se réalise,
n'est-ce pas là le rêve le plus merveilleux ?
Ce n'est qu'un murmure, mais tu l'accompagnes.
Il s'écoule entre les brinsd 'herbe, sous les feuilles sèches,
frappe aux portes des maisons trop sûres d'elles
et s'enfuit jusqu'au bout de la rue,
un murmure sans importance et sans pouvoir
qui ne trompe personne !


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