jeudi 20 novembre 2014

A travers les trous des feuilles du noisetier,
le ciel est encore plus blanc !
Aucun feu ne réchauffera
le brouillard qui s'étend.


Le regard s'accroche aux murs,
à la moindre couleur,
à la moindre mousse errante,
à défaut de firmament.


La colline vit son effondrement de feuillages.
Ce n'est plus une épaule où se blottir,
à peine un hérisson de branchages noirs.


Étau de novembre, ne serre pas trop fort !

Le cœur grince comme une porte
mal arrimée à sa chambranle !


Nudité.
Tout t'est arraché !
Un vieux couple de merles 

 s'enfuit dans un piaillement 
de ton jardin que l'automne dévaste !

Des ombres passent et repassent.
Tu ne vois plus rien.
Tout est marqué de gris.
Même le plus proche et le prochain
deviennent lointains !


C'est l'heure de l"inquiétante étrangeté"!

Tu n'oses plus espérer un éclat de lumière :
le blanc qui t'entoure devient aussi obscur
qu'une cave d'objets au rebut !



Photo de Saul Leiter

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