lundi 25 août 2014

Ce qui t'habite vient de l'intérieur. Tu vois bien que cela est possible pour un arbre d'être un arbre dans toute son amplitude. Pourquoi pas toi ?

De quoi la vêts-tu cette conscience qui n'est pas si tienne que tu le crois ? 

Cette conscience suit , en cet instant, le mouvement du nuage qui effleure la colline. Il habite en toi ce nuage. Il t'impose sans violence son calme. T'acharneras-tu à le froisser, à déchirer cette étoupe de brumes ?

Oui, tu es libre de ta paix, ou de ta violence, de faire tien ton tourment ou ta délivrance. L'eau change-t-elle quand un caillou vient troubler son sommeil ? Se transforme-t-elle en glace ? Tu peux suivre brièvement le voyage des cercles qui se forment, puis finissent par disparaître. Y-a-t-il une seule bonne raison d'ajouter de la souffrance à ta vie? Tout t'est déjà donné. Qui laisseras-tu entrer dans ta maison qui respire au sommet ?

Des ombres étranges se brisent aux fenêtres !

Tu ne sais pas assez que tu es un cygne et que tu dois avancer en cette solitude avec la crainte de profaner cette terre nouvelle qui s'offre.

Tout est juste maintenant, avec la rose blanche, sans un pétale de trop, avec ta conscience apaisée qui rejoint l'eau qui dort !

Ce qui t'habite ne se tient pas au fond d'une armoire, derrière la porte d'un cagibi. Ce qui t'habite communique d'étoile à univers, d'arbres à nuages, de feu à regard, de mots à caresses,

de parole à secret à peine dévoilé !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire