mardi 1 septembre 2015

La jarre ne se videra point.
L’épervier a cette confiance.
Il étend seulement ses ailes
sur la nappe du ciel.
Qu'est-ce qui l'emporte ainsi
au dessus des champs ?
Le moindre souffle suffit.

Tout corridor a un début et une fin.
Son ombre appelle.
On y est ébloui de noir,
puis avec l'habitude
une lumière s'y diffuse.
Aussi resserrés soient les murs,
il suffit d'avancer tout droit.
Étrange pérégrination.

Garder en tête une ritournelle
dans cette marche à tâtons,
ce peut être une aide
quand le jour se fait attendre.
Même le souvenir
de la saveur d'une fraise,
s'en oindre l'âme.

Et puis marquer à la craie
dans sa mémoire
tout ce qui laisse pantois,
le ah ! le oh !,
l'improviste,
toutes effractions
qui viennent bousculer
le teint livide que prend
si facilement une journée.

Le pâtre conjugue
la force du bélier
avec sa docilité.
Se laisser mener
mais dans l'éclair
d'une décision irrévocable,
c'est le seul apaisement.

On roule au ravin
avec insouciance
mais on se réveille
ensanglanté,
Tout s'est refermé
comme certains mimosas
qui se rétractent au toucher.
Où trouver le refrain,
l'huile sur les plaies ?

Les cirrus filaments
dans un ciel saphir
sont invitation
à la légèreté du tracé.
L'illusion dégringole
le réel est déjà plus loin.









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