mardi 27 août 2013

Un chien blanc à la fenêtre d'une maison te regarde marcher d'un air complice ! Connivence soudaine entre toi et une bête heureuse d'humer l'air de la rue ! Et puis il y a eu les quelques mûres du fond du jardin ! Laquelle avait le plus de goût ? Tu as encore leur parfum un peu acide dans la bouche. Deux fois rien qui viennent s'ajouter aux milliers d'autres riens qui forment le bouquet de ta vie. Mais un rien auquel on prête attention, un rien goûté comme on s’enivre de la senteur d'une rose, n'est-ce pas extraordinaire ? Et si certains te regardent comme moins que rien, pourquoi en serais-tu blessé ? N'es-tu pas le goûteur de rien qui se contente d'un frisson de vent, d'une flaque d'eau, trouée d'espace dans le bitume, d'un nuage amoureux, d'un rire échappée d'une maison pour secouer les chaînes obscures de la ville !  


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