lundi 26 août 2013



Comme si toujours était là une main amie, une main qui s'ouvre à nouveau, et par ce simple geste donne l'assurance qu'il y a en soi le seul trésor qui vaille ! Tu t'embarques sans rien prévoir, même si le ciel se couvre. Le crachin ne peut atteindre le lieu le plus intérieur où parfois tu te tiens, et tu ne le sais même pas ! On ne s'endort pas au bord des gouffres, on avance porté par un oiseau aveugle qui s'est livré au vent comme d'autres habitent le silence ! N'aie plus honte de cette noblesse qui est l'homme habité par une présence ! Qu'en toi se taisent les voix qui prétendent te connaître !

Qui peut donc prononcer ton véritable nom ? Percée ou enfouissement, tu ne sais pas ! Ce pays est trop libre, trop vaste pour y inscrire des signes dérisoires dans le roc ! Il n'accepte que des dessins sur le sable que les nuits venteuses effacent ! Tu acceptes d'être un muet qui offre ces mots comme d'autres chantent dans le noir ! Tu t'éclaires à la lueur d'une perle que tu ne posséderas jamais ! Tu veux bien que l'on tourne pour toi les pages d'un livre où s'effacent tous les visages !


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