lundi 27 octobre 2014

Tu regardes cette toile d'araignée dans le brouillard. De minuscules gouttelettes l'ont transformé en joyau éphémère. Demain, peut-être n'y aura-t-il plus rien ? 

Tu marches maintenant dans les rues désertes. Le chien blanc à la grille te regarde passer comme si tu étais une ombre ! Le long du mur refait à neuf du parc de Montbois, tu traînes tes pieds intentionnellement dans les feuilles qu'on dit mortes. et pourtant elles rayonnent encore. Un sang étrange parcourt leurs nervures !

Un homme âgé lave sa voiture avec une brosse en sifflotant. Que peut signifier une voiture propre pour lui ? Le brouillard y déposera bientôt ses gouttelettes grises de saleté, malgré son ardeur à frotter !

Tu remontes dans ta colline, à ton bureau perché. Le hêtre pourpre a disparu. Les arbres les plus proches apparaissent et disparaissent au gré du vent qui apporte aussi avec lui le silence et une interrogation :
Si tout venait à disparaître, dans un brouillard de plus en plus dense, que te resterait-il ? S'il pénétrait cette pièce soudainement, et que tu sois plongé dans cette immensité grise, que se passerait-il ?

Il te suffit de fermer les yeux ! Tu perçois le souffle qui t'anime. Tu t'y sens bien. Nul peur en toi ! Tu accueilles ton souffle et ton souffle t'accueille !

Peut-être es-tu respiré bien plus que tu ne respires ? 

C'est tout ce que tu peux dire !



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