lundi 10 mars 2014

Dans ce silence, je n'ai plus de mots. A peine suis-je un oiseau qui lisse ses ailes et contemple le déclin du soleil ! Qu'est-ce qui s'ouvre, qu'est-ce qui apparaît ? Oh ! Lueur qui ne se comprend pas, qui empoigne les profondeurs de l'être, là où plus rien ne le protège, entièrement démuni, entièrement vulnérable, là où l'on voit l'enfance véritable, celle qui est sans plis et sans détours, qui ne dissimule plus rien, celle qui frémit le couteau sous la gorge, celle qui demeure muette devant les boursouflures du savoir ! C'est de vie qu'il s'agit, là où deux mains espèrent se rejoindre, là ou deux êtres comprennent que seule la douceur engendre et qu'elle relie chacun à son visage véritable  ! Monde défiguré par la violence et le bruit, terre étourdie, qui oeuvre pour la mort dans le refus du don et du partage, suivrez-vous encore longtemps l'araignée qui tisse sa toile d'illusions ! Blanche primevères qui ne retiennent rien, naissent et disparaissent sans autre raison que leur splendeur, témoignez de l'unité paisible qui vient quand la faille atroce s'expose enfin à ce qui peut la guérir ! Un frisson vert parcourt les arbres de la colline, les jardins frémissent aux avances du printemps, les bourdons sortent de leur cachette. Les aubépines terminent l'hiver trop doux sous une neige délicate de pétales ! Toute la nature appelle à une amitié secrète, à une connivence de chaque instant, la seule qui vaille, la même que celle qui parfois permet de reconnaître un humain délivré de lui-même, libre, entièrement libre ! 


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