lundi 22 décembre 2014

Au départ, il y a ce désir de trouver un fil, aussi mince soit-il dans le labyrinthe. A tâtonner dans l'obscurité, tu l'as trouvé. Il était sur le point de rompre. Tu l'as senti, le tenant entre tes mains.
Tu t'es mis en marche. Le fil glissait facilement. Ton front heurtait parfois des pierres sur la paroi, mais le fil était là. Parfois tu croyais apercevoir une silhouette, mais le fil t'entraînait plus loin. Tu ne pouvais pas t'arrêter.
Comme sur un écran blanc, des souvenirs apparaissaient, mais le fil te permettait de traverser cela, comme on s'enfonce par jeu dans un profond brouillard.
Le fil était là. Il ne te quittait pas.
Puis un jour, tu as cru être sorti du labyrinthe. Il n'y avait plus de recoins, ni de parois. Tout semblait s'être élargi, comme si tout en toi et autour de toi respirait. Le fil entre tes mains t'a semblé inutile. Tu l'as lâché, presque soulagé, ennivré par cette nouvelle liberté !
Tu t"es mis à courir, mais à chaque pas ou presque, des hommes et des femmes tatônnaient dans l'obscurité. Ils cherchaient un fil, aussi mince soit-il !
Tu as regretté le tien. Tu t'es mis à le chercher avec eux. Tu était décidé à aller jusqu'au bout du fil. Tu n'étais plus seul. D'autres cherchaient avec toi. D'autres tenaient un fil fragile en tre les mains !
Tu voyais que plus personne ne lâcherait son fil. Alors, malgré l'obscurité qui revient, tu continues ton chemin.
Parfois les fils se croisent et se décroisent, mais ce sont des fils d'or qui réchauffent les mains et éclairent les coeurs !
Peut-être ne sauras-tu jamais ce qu'il y a au bout du fil ?


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