Dire comme celui qui se tient à la porte, l'entrouvre, désigne l'espace, la véritable respiration, tes mots ne peuvent être là pour une explication. Ils sont des papillons qui jouent à frôler le pare-brise des voitures, l'hirondelle qui frôle dans un looping audacieux le visage d'un promeneur !
Tu es un homme des lisières, un maraudeur des orées. Tu es un buveur d'aube, tu te baignes de lueurs nocturnes, affamé d'étoiles qui se donnent en festin !
Tu ne construis rien, tu vois les tours qui vacillent avant qu'elles ne s'élèvent! Tu accompagnes le vent nomade qui transperce les collines, voit d'autres prairies où se perdre! Tu sèmes des mots qui ne convaincront personne, des mots qui viennent d'un fond où la nuit bouillonne avec le jour, où le chant n'a pas besoin de signature, des mots graines où les fleurs éclosent à l'instant même, des mots fleurs qui s'accrochent aux barreaux des âmes fenêtres, des mots cris qui veulent plus de vie, comme si dire permettait de vivre !
Tu n'as pas d'autre solution !
Le silence te mange, le silence te ferme les yeux, pour que tu retrouves l'enfant qui invente un monde où personne ne pénètre, un monde pour être avec le plus subtil de soi-même, un monde où le feu patiente derrière l'écorce, où la main qui se tend ne se retire jamais, mais diffuse une chaleur qui rend invulnérable, un monde qui permet de regarder le monde comme une erreur qui s'apaise !
Tu n'as pas d'autre vie, pas d'autres univers que le tien qui avance, cahin-caha, qui souffre de son mal et de son innocence, qui lève les yeux malgré l'ordre absurde de mépriser le ciel.
Tu n'as pas d'autres vie !
Tu ne peux que lever la tête, aller au plus haut des feuillages de l'arbres, y accrocher la lune, y dessiner des étoiles, pour ne plus choisir les ruse de la mort qui ligote ton verbe et le jette dans un puits !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire