25 août
Les feuilles de marronnier sont déjà
séches et malades. Le ciel s'est refroidi, a revêtu sa gabardine
grise de nuages. Tu regardes par la fenêtre avec en toile de fond le
tic-tac du réveil dans une maison silencieuse. Les martinets
sont-ils déjà repartis ? Le ciel est déserté, comme s'il fallait
la place libre avant l'arrivée de l'envahisseur : une armée de
gouttes de pluies ! Comment habiter paisiblement ce vide ? Comment ne
pas en avoir peur ? Retrouver le murmure, prêter foi à ce qui se
dit sans mots, une forme de tendresse, un terreau où des fleurs
poussent d'elle-même ! C'est cette espace que cherchent parfois avec
tant de désespoir ceux qui aimeraient un coeur comblé ! Tenir au
désert, imaginer la pluie qui pénètre la terre toute craquelée,
découvrir qu'il est possible que des graines germent dans l'aridité
du sable ! Peu à peu le vide n'est plus le vide, mais la maternité
du vent ! Le manque n'est plus le manque mais la coupe des
engendrements !
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