dimanche 25 août 2013

25 août


Les feuilles de marronnier sont déjà séches et malades. Le ciel s'est refroidi, a revêtu sa gabardine grise de nuages. Tu regardes par la fenêtre avec en toile de fond le tic-tac du réveil dans une maison silencieuse. Les martinets sont-ils déjà repartis ? Le ciel est déserté, comme s'il fallait la place libre avant l'arrivée de l'envahisseur : une armée de gouttes de pluies ! Comment habiter paisiblement ce vide ? Comment ne pas en avoir peur ? Retrouver le murmure, prêter foi à ce qui se dit sans mots, une forme de tendresse, un terreau où des fleurs poussent d'elle-même ! C'est cette espace que cherchent parfois avec tant de désespoir ceux qui aimeraient un coeur comblé ! Tenir au désert, imaginer la pluie qui pénètre la terre toute craquelée, découvrir qu'il est possible que des graines germent dans l'aridité du sable ! Peu à peu le vide n'est plus le vide, mais la maternité du vent ! Le manque n'est plus le manque mais la coupe des engendrements !


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