Sur la feuille morte, des gouttes tremblent !
Craquement du raisin sous la dent !
le bouleau pleure son or !
La vigne-vierge résiste, rouge de son désir de vivre. Les parapluies voguent, se heurtent parfois. Reflet du ciel noir dans une flaque !
Tu connais le poids du jour, des choses qui se répétent. La nuit s'insinue partout !
ton livre est ouvert, le reste, nu comme toi !
Trop brutale, la lumière de la lampe ! Tambourin de la pluie sur le toit !
Tu vois les escargots baveux à l'assaut de la rhubarbe !
les passants fuient aussi, se liquéfient !
Cette fatigue t'assaille. Le brouillard est aussi près du coeur. Singulier vertige d'être en sursis ! Les feux rouges des autos te scrutent !
Les derniers marrons tombent et leurs bogues éclatent avec un bruit sec, un peu comme les glands dans la chênaie ! Tâches d'humidité sur le murs : elles ressemblent à un paysage chinois !
Tu vois ce tunnel, tu y pénètres, mais y-es-tu vraiment ? Le jardin est gelé avant les grands froids. Le vent a une intelligence qui te surprend. Le corbeau sur la pelouse encore verte n'a même plus peur de toi !
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