Au pied du platane, un enfant joue aux osselets. C'est toi, il y a longtemps !
Cris dans la cour de récréation !
Un enfant et sa mère se tiennent devant la maîtresse qui est devenue un monstre !
Sur la colline, une maison tranquille, une chambre, une cheminée pour y cacher des secrets, voilà le décor !
Les tâches au plafond, c'est une expérience du petit chimiste qui a mal tourné !
Tu te vois le regard tourné vers le mur, sur ton lit de skaï noir !
Par la fenêtre, un parc, avec une maison en ruines. C'est ailleurs, c'est là-bas que tu iras vivre. C'est sombre, presque angoissant, mais tu pense que tu y trouveras la lumière, autre chose, malgré les sapins noirs et les hautes herbes, les orties qui piquent si fort !
Le banc sous les tilleuls est solitaire. Tu aimais t'y asseoir, préparer des breuvages extrêmement mortels, des poisons subtils qui sentaient bons les feuilles en décomposition !
Course éperdue dans les caniveaux ! L'eau gicle partout ! En culotte courte, il n'y a que les pieds qui sont trempés !
Le temps a-t-il fait oeuvre d'orfèvre ! Y-avait-il une promesse ? Ou bien tout se recouvre déjà de salpêtre, comme un vieux mur de cave ?
Tout se disperse !
Vanité, trace de buée sur la vitre !
Les asters mauves, eux, tiennent leur place. Ils sont splendides ! Ils t'impressionnent !
Peut-être est-ce pour cela qu'on dépose de chrysanthèmes dans les cimetieres. Ils prennent la place des morts ! Feux d'artifice des couleurs !
L'automne n'a jamais été aussi proche, en plein coeur d'octobre ! Ton pas n'est plus aussi sûr ! Il y a en toi quelque chose de vacillant ! Toutes ces feuilles de marronnier qui couvrent le trottoir.... un coup de vent, le bitume apparaît !
Tu te revois souffler sur les braises. Fumée âcre ! La flamme ne vient pas. Ton souffle est court, et puis, soudain, le bois s'enflamme. Tu regardes cette danse ! La conscience, aussi est une flamme ! S'y réchauffer !
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