Il n'y a personne ! Nulle direction ! C'est ici le moment auquel personne n'échappe, un gouffre là, immédiatement comme deux mains qui claquent quand elles se rejoignent ! Que choisis-tu ? Dis, que choisis-tu ? Te vois-tu à l'étroit ? Marches-tu entre deux murs gris qui n'en finissent pas de s'élever ?
Et quand tu lèves les yeux, les oies de passage te donnent le vertige. Ce n'est pas ton chemin, ce n'est pas ton rêve poursuivi comme on ne peut retenir un cri à l'aube sur une cime qui s'enflamme soudain !
Tu écris vivre sur ces murs qui viennent te border jusque dans ton sommeil et des écailles tombent à terre. Ils ne tiendront plus très longtemps sous les assauts répétés de l'encre et de la rage !
Tu écris vivre et à travers les deux trous béants d'une face de mort, tu aperçois un arbre qui se remplit d'oiseaux ! Il y a des passages à travers les os, un vent qui est une caresse glisse sous les côtes, dépose des graines dans le crâne vide. Nul ne sait ce qui y germera !
Tu rejoins la terre originelle, celle qui t'espère, avant même que tu connaisses le goût de l'espérance !
Tu écris vivre sur la ligne blanche d'une fumée d'avion. Et si déjà tout s'efface, tes os se rassemblent, ta chair fleurit comme l'oued, après une averse inattendue !
Tu te penches vers toi-même, soigne tes blessures avec l'huile des mots qui ne veulent rien !
Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'âge ? C'est quoi cet enterrement, comme un baîllon sur la bouche et deux pointes rougies au feu, enfoncées dans les yeux !
Tu viens encore de naître ce matin. Tu as pris tes ailes à ton cou pour échapper au filet des vieilles pensées gardiennes d'une cage nauséabonde !
La vie afflue jusqu'au bout de tes doigts qui se mettent à vibrer. Toutes les saisons sont derrière toi. Tu n'as gardé que le printemps qui affleure en toi comme un bulbe de tulipe !
C'est cela que tu choisis !
Tu ouvrirais bien ta fenêtre pour le crier à ceux qui croient toujours à la mort !
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