lundi 14 décembre 2015

Si près de l'hiver
cette fleur de jasmin
un peu perdue
dans son dédale
de branchages
m'interpelle.
Comment ce rien
de quelques pétales
éclaire le jardin ?


La plus faible fleur
traverse le gel.
Elle sourira
au flocon de neige,
aux paillettes de givre,
à tous les frimas,
aux hurlements de loup
du vent grisâtre
qui meurtrit la colline .


Ce jasmin d'hiver
ne change pas
sa robe jaune
même sous le verglas.
Elle se tient là
sous la tonnelle,
éclat de soleil
éclaireur du printemps
qui va revenir.


C'est un brasero.
je n'ose la toucher.
Elle brûlerait
le bout de mes doigts.
Elle est seulement là
pour écarter
la mélancolie,
invisible feuillage
des arbres noirs.


Pourquoi est-elle
si humble quand
je l'approche ?
Elle ne replie pas
tous ses pétales.
Son cœur que
l'on peut froisser
d'un geste bref
reste bien ouvert.


Tout près d'elle
un bouton se tient
comme un enfant
regarde sa mère.
Il ressemble
à une chenille
dans son cocon.
et le jasmin ,
vrai papillon,
se déploie.


Je reste là
devant cette fleur.
elle est entière,
sans aucun pli,
tout à fait juste
dans sa forme.
Et je lui parle
comme à une sœur.




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