pas si noire,
est comme de la terre
humide et froide.
Il peut s'y passer
quelque chose.
Je suis mon étoile,
et qu'importe
qu'on y voit goutte,
je bois cette nuit
à larges goulées.
Elle m'envahit
tant et si bien
que je sens
le vent stellaire.
Pourquoi as-tu peur ?
Tes murs ne seront
jamais assez épais.
Et tes soleils artificiels
te donnent la bonne mine
d'un masque qui craquelle.
Pourquoi as-tu peur ?
Tu as les mêmes cellules
que ton voisin qui mange
les mêmes lentilles que toi.
Tes pièces d'or
qui dorment vont pourrir,
car si l'argent
ne sert pas au partage
il te pourrit le cœur.
Et si tu n'ouvres plus
tes persiennes,
si tu t'en sers pour espionner
ceux qui sonnent à ta porte,
ta maison est une tombe
et ton antenne télé
une croix dans un cimetière.
Je n'ai plus peur.
Je peux mourir à l'instant même
en enfant de la terre,
sans frontières.
De quoi veux-tu te protéger ?
N'es-tu pas né nu et sans défense ?
Et crois-tu que tu pourras
mourir avec toutes tes assurances ?
Je n'ai plus peur
dans cette nuit
qui monte et envahit les fenêtres,
et cherche des cœurs endormis
pour les ronger
comme un chien
ronge son os.
Car je sais où ma graine
est plantée bien au chaud
dans son terreau sacré.
Elle germera
sans que je m'en occupe.
Quelques larmes et quelques cris
suffiront à écarter l'emprise de la nuit.
Et tant pis si je ne vois pas
ce qu'elle donne.
Je n'ai plus peur.
La nuit rend aveugle
aux lumières venimeuses
et c'est à tâtons que j'avance
guidé par une étoile
dont je ne sais rien,
mais qui peu à peu
prend toute la place
que je lui donne !
Tes murs ne seront
jamais assez épais.
Et tes soleils artificiels
te donnent la bonne mine
d'un masque qui craquelle.
Pourquoi as-tu peur ?
Tu as les mêmes cellules
que ton voisin qui mange
les mêmes lentilles que toi.
Tes pièces d'or
qui dorment vont pourrir,
car si l'argent
ne sert pas au partage
il te pourrit le cœur.
Et si tu n'ouvres plus
tes persiennes,
si tu t'en sers pour espionner
ceux qui sonnent à ta porte,
ta maison est une tombe
et ton antenne télé
une croix dans un cimetière.
Je n'ai plus peur.
Je peux mourir à l'instant même
en enfant de la terre,
sans frontières.
De quoi veux-tu te protéger ?
N'es-tu pas né nu et sans défense ?
Et crois-tu que tu pourras
mourir avec toutes tes assurances ?
Je n'ai plus peur
dans cette nuit
qui monte et envahit les fenêtres,
et cherche des cœurs endormis
pour les ronger
comme un chien
ronge son os.
Car je sais où ma graine
est plantée bien au chaud
dans son terreau sacré.
Elle germera
sans que je m'en occupe.
Quelques larmes et quelques cris
suffiront à écarter l'emprise de la nuit.
Et tant pis si je ne vois pas
ce qu'elle donne.
Je n'ai plus peur.
La nuit rend aveugle
aux lumières venimeuses
et c'est à tâtons que j'avance
guidé par une étoile
dont je ne sais rien,
mais qui peu à peu
prend toute la place
que je lui donne !
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